R.3 Réduction de la largeur des rues
pour créer un milieu de vie à échelle humaine et favoriser les interactions sociales
Assurer un ratio confortable entre la hauteur des bâtiments et la distance qui les sépare
Dans l’idéal, la rue (d’un bâtiment à un autre, incluant chaussée, trottoirs et cours avant) devrait avoir une largeur équivalente à une ou deux fois la hauteur des bâtiments qui la bordent. Une rue plus large n’offre pas l’encadrement nécessaire à un milieu de vie; la faible perception des détails nuit aux contacts humains et l’environnement bâti n’offre pas assez de stimuli pour une expérience agréable à l’échelle du piéton. Inversement, dans une rue plus étroite, la vue du ciel devient difficile et naît un sentiment d’oppression (Carmona et collab., 2003; Gehl, 2010).
Au Québec, à l’exception des rues tracées avant la Première Guerre mondiale, la largeur des rues de façade à façade est beaucoup plus élevée que la hauteur des bâtiments qui les bordent. La plupart des rues commerciales traditionnelles, de type « rue principale », ont une largeur allant de 1,5 à 3,5 fois la hauteur des bâtiments. Les rues résidentielles respectent, pour leur part, un gabarit très variable selon leur âge : dans les quartiers plus anciens, la largeur est de 2 à 3,5 fois la hauteur des bâtiments; dans les quartiers récents, ce ratio est plutôt entre 4 et 7. Enfin, les strips commerciales constituent, pour leur part, des environnements peu soucieux de l’échelle humaine, la distance entre les bâtiments pouvant atteindre 5 à 10 fois la hauteur de ceux-ci.
Certifications
- Living Community Challenge (EQUITY 14)
Références
CARMONA, Matthew, Tim HEATH, Taner OC, et Steve TIESDELL (2003). Public Places, Urban Spaces: The Dimensions of Urban Design. Amterdam : Architectual Press, 312 p.
GEHL, Jan (2010). Cities for People. Washington | Covelo | London : Island Press, 269 p.
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